septembre 28th, 2023

Un couvert végétal comme engrais vert

Dans une seule poignée de terre provenant d’un sol sain, il y a plus de micro-organismes que d’êtres humains sur Terre. 90% de cette vie se trouve dans les 15 premiers centimètres du sol.

Un couvert végétal comme engrais vert :

Avec l’agriculture régénérative, on s’adapte au sol et non l’inverse. Il est nécessaire de minimiser le travail du sol et l’usage d’entrants externes. À la place, nous semons des plantes entre les rangs du vignoble pour enrichir le sol en fonction des besoins des vignes. Le choix des espèces végétales semées dépend du type de sol et de ses carences, ce qui peut varier d’une parcelle à l’autre et d’une année à l’autre. Ce n’est surtout pas une recette universelle.

Voici quelques exemples que nous utilisons dans nos parcelles :

Illusration : Laurie – Bilden Studio 

Daïkon & Moutarde

Le radis daïkon et la moutarde, de la famille des crucifères, ont un pouvoir décompactant et extraient des éléments nutritifs difficiles d’accès pour la vigne (comme le phosphore).

Ils réduisent les nématodes, des petits vers nuisibles et empêchent les mauvaises plantes de pousser, réduisant l’intervention humaine.

Trèfle & Phacélie

Le trèfle et la phacélie, de la famille des légumineuses, sont complémentaires car elles ne poussent pas au même moment. Elles fixent l’azote, essentiel au développement des tissus végétaux. La phacélie attire aussi beaucoup d’insectes bénéfiques à la vigne.

Seigle & Avoine

Le seigle et l’avoine, de la famille des graminées, sont également complémentaires et ont un fort pouvoir structurant grâce à leurs grands réseaux de racines. Elles jouent un rôle crucial dans la formation de l’humus, un réservoir de vie du sol pour alimenter les plantes.

Ces trois familles produisent de la matière organique, source d’énergie pour les cultures à venir, stockent le carbone et augmentent ainsi la fertilité du sol. Elles régulent le microclimat du sol, préservent l’humidité et préviennent l’érosion.

Quand est-ce qu’on sème ?

On sème après les vendanges afin de bénéficier des pluies d’automne. Tout est semé en même temps pour simplifier le processus technique et réduire la perturbation du sol. Les graines non germées restent en réserve au sol, ce qui est bénéfique à long terme.

En transition vers un non travail du sol, ce couvert végétal sera enrichi chaque année par des espèces végétales complémentaires adaptées à ses nouveaux besoins jusqu’à atteindre, dans plusieurs années, l’auto-alimentation. Après des années de travail du sol, nos terres sont en voie de régénération.